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1 :: 11/01/09 :: 15:07 :: copainsdac
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L'hôpital ... ce piège




Tout va bien pour les bien portants, la vie est belle pourrait t-on dire, et puis un jour peu importe la raison, l'enfant qui a mal au ventre, l'appendicite, ou tout autre, l'adolescent qui commence a mal respirer et gonfle, œdème de Quincke, le jeune homme qui a subitement une douleur forte dans le bas du ventre et c'est la torsion de testicule, l'adulte qui a une mauvaise tension et puis tout d'un coup une douleur violente dans la poitrine, ça le serre, il transpire, respire avec difficulté, et c'est l'infarctus, le papi ou la mamie qui tombe et se casse le col du fémur….et c'est ainsi que parmi de nombreuses causes nous arrivons aux urgences à l'Hôpital…et le début de l'enfer avec…

J'espère que tu ne vis pas chez "nous", dans notre bel Aveyron, les mêmes épreuves.

Ici tu sais quand tu y rentres, tu ne sais pas quand tu en sors, cela peut aller d'une heure à 5, 6h, voir plus.

Tu arrives douleur aiguë, angoissé dans l'attente d'un diagnostic qui te burine le cerveau et le corps, corps qui a déjà mal, et les minutes à rester là, te semblent durer des heures et autant tu ne sentais pas aussi fort le mal chez Toi, là il semble prendre de la force, tu n'as que lui à penser.

Tu es d'abord enregistré, après une légère file d'attente, et l'infirmière te demande d'aller t'asseoir dans la salle d'attente, là, surprise tu n'es pas seul d'autres éclopés comme Toi attendent, geigne, se tordent, soupirent fort, gémissent par moment, enfin tu as de tout, mais en nombre, qui est là , mais avant Toi…

Dans le couloir s'est un défilé permanent, d'infirmière qui se pressent ou pas, et entre et sortent de box fermés où sont déjà à la troisième étapes, des patients dans ta situation et qui au lieu d'être assis attendent allongés, avec simplement l'espoir que le médecin urgentiste viendra dans peu, ça fait trop mal.

Dans ce couloir au fur à mesure que la journée s'avance, des pompiers régulièrement arrivent et déposent sur les brancards le long des murs, après les avoir fait enregistrer, d'autres cas urgent, des chuttes de personnes âgées chez elles ou dans la rue, des accidents de travail, ou de la chaussée. La police aussi conduit là les drogués en manque et en crise, le clochard qui aura été frappé et dépouillé dans la nuit par ses semblables, et toute autre sorte d'énergumène ramassé dans les rues et mal en point.



Voilà déjà un bon nombre de personnes qui attendent toutes d'être examinées et soignées, et en face un personnel soignant épuisé car pas assez nombreux pour la quantité d'arrivage. Ils font des heures impossibles en essayant toujours de rester souriant et performant voir rassurant. Le médecin monte dans le service, et revient régulièrement assurer aussi en bas.

Les patients, impatients s'agitent, s'énervent et finissent sous le coup de la douleur par être désagréables et ajoutent de la tension à cette ambiance déjà sous pression.

Et Toi tu es là, un des numéros de la sécu, tu attends désespéré de voir venir ton tour, si tu es venu pour Toi, tu acceptes mais si tu es là pour ton enfant ou un parent, Toi aussi tu commences à t'agiter et vouloir les secouer, mais rien n'y fait…



Que je te raconte, mais pas une histoire, tout est vrai….

Une de mes mamie's de 98 ans, tombe chez elle, j'appelle les secours, après examen sur place, les pompiers l'ont emporté d'urgence à l'Hôpital Communal de Levallois, et après tous les examens cliniques et radios, la renvoient chez elle, elle n'aurait rien, mais, pourtant, il lui est même impossible de descendre du fauteuil-chariot des ambulanciers, impossible d'appuyer sur sa jambe, celle-ci n'obéit plus.



Lorsqu'ils l'ont fait bouger là bas, ils ont bien dû constater tout cela, mais l'indifférence gagne les êtres, ils l'ont expédié chez elle. Et les ambulanciers ( 65€ ) nous l'abandonnent ainsi dans cet état, démerdes toi avec le paquet, l'Hôpital en a bien fait de même à l'étape précédente, puisqu'elle est là de retour….

Le we passera ainsi, mais j'ai pu l'aider tous les jours, sur tous les plans, la nourrir, laver, faire à manger, ses besoins, la mettre au lit, la relever et l'habiller, avec le temps, "puisqu'il n'y avait rien", j'espérais que tout allait rentrer dans l'ordre, et lui épargnait tout dans ce sens.

La jambe devenait tous les jours de plus en plus douloureuse à lui arracher des cris, et s'emmêlait dans l'autre car de plus en plus "démontée", elle traînait, je portais un poids mort.
Au bout de quelques jours, ne voyant aucune amélioration mais seulement le pire, j'appelle son médecin traitant, qui au premier coup d'œil, me dit mais sont col est cassée, je lui raconte l'histoire incroyable, il est à peine surpris, lui doit avoir déjà rencontré ces sortes d'erreurs médicales. Il appelle l'Hôpital qui lui confirme qu'il n'y avait rien, mais qu'ils n'ont pas de place pour l'accueillir en observation, qu'il doit se tourner vers un autre, ce qu'il fait aussitôt. Une ambulance vient à nouveau la prendre, 65€ , je précise, juste pour faire comprendre où passe l'argent du trou de la sécu, et va la conduire à l'Hôpital de Neuilly, où effectivement aux radios, ils découvrent qu'elle avait bel et bien son col du fémur cassé, sûr, et pire après avoir été autant manipulée entre les transports en ambulance et les jours passés à la maison, avec cette fracture. Crois tu que les misères de ma mamie et souffrances s'arrêtent là, mais non, on la remet dans une ambulance ( 65€) et elle est rapatriée vers l'Hôpital Communal de Levallois, où l'erreur a été faite, d'où une semaine avant elle n'aurait jamais dû repartir, pour l'opérer, non tu ne rêves pas, le nôtre depuis que l'état fait des économies sur la santé, il n'opère plus, Neuilly la ville la plus riche de France , son hôpital est bancal.

La mamie a été opérée et ensuite envoyée dans la Clinique du Canal de L'Ourcq, ou après 3 mois, elle y a été chouchoutée et si bien choyée, qu'elle m'est revenue comme une fleur.



La sœur de cette mamie, 99ans et demi, a été hospitalisée dans cet Hôpital de Levallois, d'abord aux urgences, pour ce que l'on avait pris pour une phlébite, mais au lendemain c'était simplement une faiblesse cardiaque, il lui a été posée un patch, elle aurait donc pu revenir à la maison, mais non, ils avaient à cette période là de Noël de la place et pauvre femme, le calvaire a commencé.

Il n'est pas bon d'être vieux, nulle part d'ailleurs, si tu es solide tu mettras plus de temps à crever, mais si tu es fragile tu seras sauvé de ces tortionnaires inconscients en partant au plus vite de l'autre côté du miroir.

J'ai assisté à ces horreurs durant plusieurs semaines, me suis battue contre des sourds inhumains, j'allais en vélo, trois fois par jour par tous les temps à l'Hôpital, pour les repas, le plateau lui était déposée là, et basta démerdes toi. Je trouvais le midi les médicaments du matin pas pris, au début je ne touchais pas et le soir je trouvais tous ceux de la journée, ainsi que chez sa voisine. Il y en avait là pour le cœur et la tension, mais mon Dieu pourquoi cette petite vieille s'obstinait à vouloir vivre n'est ce pas et les encombrer?.

Ma petite mamie, même à cet âge, n'était pas incontinente, et bien, là, dès son entrée, plus de bassin, pas le temps, on leur colle aussitôt une énorme couche , et va faire faire là dedans à celui qui n'a jamais fait dans son lit, alors il se retient, souffre en silence, et c'est la constipation, puis les infections urinaires qui se succèdent, pas grave, on traitera, et autant qu'il faudra, ben tient donc, là ou il y a de la gêne il n'y a pas de plaisir.

A l'Hôpital il y a des antibiotiques à profusion, et la sécu pour combler, donc on peut y aller, qui ira voir si c'est par manque de soins, ou d'hygiène qu'une maladie se déclare, qui ira dire? La mamie ou le malade qui est à leur merci, le parent ou l'ami qui n'osera pas, par peur des représailles une fois le dos tourné, sur celui qu'ils vont laisser là? Et qui fait quelque chose pour secouer ces organisme bien huilé dans leur désordre, et l'état dans son entêtement et refusant de céder, car il sait parfaitement ce laisser-aller, ce laxisme, ce peut de personnel qui se réduit à peau de chagrin. Mais ce qu'il ne sait pas c'est que le peu qu'il reste, s'en fiche complètement, peu restent encore consciencieux et accroc à leur métier, ils ont été usés dans leur Foi pour leur métier qu'ils aimaient tant.



J'en reviens à ma petite mamie, presque centenaire, je suis arrivée un après midi où le bouchon voulait partir, il lui avait été administré un laxatif. J'ai appelé l'infirmière pour le bassin, n'en trouvant pas dans la chambre, car je l'aurai posé. Elle m'a dit: "elle a une couche elle fait dedans", et ma pauvre mamie qui me suppliait de l'accompagner aux toilettes que cela pressait, et moi qui avais interdiction de la toucher…

Elle a fini par accepter de s'abandonner, et alors là nouveau programme, j'ai appelé à nouveau l'infirmière, qui a refusé de venir, ce n'était pas encore le tour de la mamie, mais je lui ai dit pas grave donnez moi de quoi la laver et la changer, elle n'a jamais voulu.

La mamie a trempé dans son "jus" durant pratiquement une heure, et par la même occasion, elle, sa voisine de chambre et moi-même, sommes enveloppées dans un parfum nommé "fleur d'anus de chez Patou", elle était confuse, j'ouvrais la fenêtre, mais le temps de Janvier de cette année là ne permettait pas trop longtemps elles auraient pris froid. J'ouvrais quelques minutes, je fermais, ce manège a duré toute l'heure, droite devant la fenêtre.

J'ai fini par aller dans le couloir et par chance une médecin était là, à bavarder, je l'ai interpellé, et l'ai embarqué dans la chambre où j'ai bien pris soin de refermer la porte, derrière nous, qu'elle respire autant que ses malades cette odeur, et là je ne vais pas vous dire tout ce que je lui ai passé, mais entr'autre:

" Madame", car je lui ai dit qu'elle ne méritait même pas son titre de médecin, "Madame sachez bien qu'aujourd'hui c'est cette mamie qui est là, à en baver à cause de votre peu d'attention et laxisme, mais demain, après demain ce sera vous ou ceux que vous aimez qui seront à sa place et ils subiront les même choses que vous avez aussi bien laissé faire à ceux que vous gérez.".

Elle s'en est excusée, a parlé à l'aide soignante, qui est venue changer de mauvaise grâce, la couche.

Et j'ai surtout bien précisé, je suis là plusieurs fois par jour, elle m'a dit qu'elle savait, alors vous pouvez imaginer ce que subit celui qui est sans personne pour veiller sur lui.

à suivre ...
copainsdac

Les articles présentés dans ces archives couvrent 12 ans d'actualité naucelloise. C'est une contribution importante à la mémoire du village aveyronnais de Naucelle.Le contenu - textes et images - a été élaboré par André Bec et moi-même, avec un part prépondérante du premier cité depuis quelques années.

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Quant au nouveau naucelle.com,il bénéficie donc de la toute nouvelle version du Chant de l'Alouette (version 6) ,J'ai choisi ce nom car mon systéme est léger et nâtivement francophone. Deux choses assez rares.Cela me prend du temps, mais au moins, même si ce n'est pas le Pérou, j'ai la satisfaction de pouvoir proposer des sites sans dupliquer WordPress and Co

Hubert Plisson
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