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1 :: 27/12/08 :: 18:21 :: copainsdac
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Noël arrive, Sommes nous prêts dans nos cœurs à mieux l'accueillir…

De délicieuses odeurs flottent dans l'air, maman vient de mettre la soupe au fromage sur la table, papa la "touille" et le fromage file. Maman de son côté tourne doucement le boudin qui cuit dans une vieille grande poêle noire, culottée par le temps et les ans, une deuxième sur le rond d'à côté, remplie de quartiers de pommes qui cuisent tout doucement, dans peu les une iront rejoindre les autres pour se mélanger les saveurs et mêler leurs parfums, et le tout viendra embellir notre nuit de Noël, qui se finira par une délicieuse tarte à la crème. Des pommes, dont le parfum s'exhale et se répand depuis un moment, dans toute la pièce, cuisent dans le four. Tout a été confectionné avec beaucoup d'Amour par maman…



Nous n'avions pas de canard gras, ni d'oie et donc pas leur foie, ni leur chair, pas de repas Gargantuesque qui nous attendait au retour, mais celui que nous allions prendre était délicieux, par ce que pas ordinaire et à minuit, heure ou en général nous étions déjà au lit, le reste de l'année.



Pendant le repas, papa et maman ont été mettre dans les lits, les bouillottes, pour certains, les briques chaudes enroulées dans du papier, pour d'autres, et un moine garni, en son ventre en courbe, d'un plat de braises rouges, fera le dos rond dans chaque lit pour irradier sa chaleur qui les asséchera et les débarrassera provisoirement de leur humidité. Il n'y a pas de chauffage dans les chambres, et ce sont les seuls moyens employés pour affronter et combattre avec moins d'appréhension, ces lits de glace.



Nous étions rapides comme l'éclair pour nous déshabiller, et mettions cachés sous l'édredon, ou plumet, nos vêtement bien rangés, pour les retrouver chauds le lendemain matin. Les plus frileux s'habillaient dans le lit, la glace et les cristaux de neige collés sur les carreaux, le matin, donnaient guère envie de sortir de ce nid douillet, où nous n'avions pas bougé d'un centimètre toute la nuit, il n'y avait de chaud que l'endroit du moine et de la bouillotte, la chaleur du corps a pris le relais ensuite, la bouillotte est froide au matin et le reste du lit était glacé. Si par "malheur" on bougeait d'un poil, le choc thermique nous réveillait. Le nez tout l'hiver restait indéniablement froid, dans le lit comme en dehors.



Une fois habillée chaudement, j'allais voir à la fenêtre le temps au dehors, les jours de grand froid et de neige, je faisais des dessins sur les carreaux glacés, je soufflais la buée dessus et y faisais des motifs, j'arrêtais quand le doigt était glacé et que maman impatiente appelait pour venir boire le lait et manger les tartines de confiture….



Le jour de Noël, le réveil est plus rapide que jamais et agité, personne ne traîne dans les chambres glacées, mais se réfugie rapidement dans la grande pièce qui est en même temps, la cuisine, la salle à manger, et l'endroit où l'on reçoit, et où, bien sûr ce jour là, et depuis presque un mois, trône notre bel arbre de Noël et la crèche, près de la grande pendule de parquet, qui reste immuable dans son temps, et sonne ses quarts d'heure, et heures sans sourciller. Quelles sont ces émotions, qui de temps à autre lui font perdre ses plombs sur le parquet, dans un bruit terrible, en pleine nuit ou en plein jour, en plein repas ou événement, et qui nous donne à tous un choc tel, que nous en avons le cœur prêt à sortir du corps et le poil hérissé de terreur. Papa "rafistole" ses cordes, nous ne pouvons nous passer, ni de son temps ni de ses heures, ni de son tic –tac, tic-tac… qui endort les chats, et permet, durant les longs silences, aux esprits de s'évader, en auto hypnose, vers des rêves impossibles à réaliser sans elle…




Le Père Noël était passé. Sur l'arbre, nu la veille, pendait une orange pour chacun de nous trois, cadeau de papa et maman.



Mémé envoyait régulièrement des colis, depuis le midi, avec des tas de petites gâteries, mais celui de Noël était particulièrement généreux et maman le cachait, car elle mettait ce que mes grands parents nous avaient offert, sous le sapin, à la fin de la veillée.



Et nous trouvons tout cela, le Jour de Noël, au pied de l'arbre.

Ces petits sachets de cellophane, inoubliables, avec des crottes en chocolat et des bonbons en suce glace couleur pastel, en forme d'Enfant Jésus. Il y a aussi de magnifiques livres de contes et histoires pour enfants, et des vêtements chauds, tricotés ou conçus par ma grand-mère, pour chacun de nous trois.



Je me souviens combien nous étions heureux à chacune de ces découvertes, même si chaque année c'était les même pour la plupart, c'était à chaque fois comme la première, nos cœurs battaient si fort et ruisselaient de Bonheur…


Ne pourrions nous pas changer quelque chose cette fois à notre Noël.



Faire renaître ces valeurs perdues, qui embellissaient la vie autrefois.

Faire revenir l'Amour vrai dans nos foyers.
Réapprendre à partager.
Offrir vraiment avec son cœur et non avec son argent.
Donner ce que l'on aime et non ce que nous ne voulons pas ou plus.




Essayer de prendre conscience que l'autre, les autres existent, et ne plus regarder que son nombril.

Essayer de protéger l'avenir de nos enfants en respectant ce qui nous permet et nous tient en vie, la Terre, ne pas la gâcher pour que nos enfants en profitent et vivent autant que nous.




Essaie de penser à ce que tu peux faire pour que ce Noël, ne soit pas un Noël de plus, dans l'abondance inutile, mais fais en un Noël inoubliable pour Toi et tous ceux que tu aimes…




Essaie de t'apercevoir et profiter pleinement de chaque minute qui passe parmi les tiens, oublies ta télé, ton portable, ton ordi, tes jeux vidéos, ta Wii, ton fric, ta banque, oublies tout le matériel, et écoutes bien, tu vas entendre quelque chose de merveilleux si tu les aimes vraiment, leur voix, leurs rires, tu vas réaliser qu'il y a aussi et surtout là près de Toi, ceux qui t'aiment….



Alors qu'est ce que tu attends pour les Aimer VRAIMENT Toi aussi….

Que c'est bon d'Aimer!!!....





Dis, tu ne vas pas attendre qu'il soit arrivé le pire pour profiter d'eux un maximum, où qu'ils ne soient plus là, alors n'attends plus et dis à chacun….. " Je t'aime"




Moi je te dis, même si je ne te connais pas, "je t'Aime, merci d'exister, merci d'être là"

NDLR : les photos sont des photos de Naucelle

copainsdac

Les articles présentés dans ces archives couvrent 12 ans d'actualité naucelloise. C'est une contribution importante à la mémoire du village aveyronnais de Naucelle.Le contenu - textes et images - a été élaboré par André Bec et moi-même, avec un part prépondérante du premier cité depuis quelques années.

Le systéme dynamique de gestion de contenu, qui avait prévu l'archivage dés l'origine, a été imaginé et créé par mes soins, je l'ai programmé en languages PHP, CSS avec un peu de JavaScript.
Le logiciel a fonctionné sans failles notoires depuis 2005, mais il commençait à dater, notammentau niveau de la sécurité et une mise à jour était nécessaire. Les fonctions dynamiques ont donc été inertés et le contenu rendu accessible grâce à cette archive dont la valeur sera, je pense, de plus en plus apprécié au fil du temps qui passe.

Quant au nouveau naucelle.com,il bénéficie donc de la toute nouvelle version du Chant de l'Alouette (version 6) ,J'ai choisi ce nom car mon systéme est léger et nâtivement francophone. Deux choses assez rares.Cela me prend du temps, mais au moins, même si ce n'est pas le Pérou, j'ai la satisfaction de pouvoir proposer des sites sans dupliquer WordPress and Co

Hubert Plisson
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